Le Graët trouve le rendement de Ripoll « impressionnant »

Noël Le Graët considère que Sylvain Ripoll fait de l’excellent travail à la tête de l’équipe de France Espoirs.

Noel Le Graet

Éliminés lors des quarts de finale de l’Euro, les Bleuets sont partis en vacances prématurément. Noël Le Graët n’en trouve pas moins que le bilan de Sylvain Ripoll est impressionnant : « Depuis que Ripoll est là, il y a des résultats, qu’on le veuille ou non. On était à l’Euro 2019 alors qu’on ne l’avait pas disputé depuis treize ans, et on s’est qualifiés pour les Jeux olympiques qu’on n’a pas joués depuis 1996. Le bilan de Ripoll est impressionnant avec 28 victoires, 2 nuls, 4 défaites en matches officiels », a osé le président de la FFF (propos relayés par Ouest-France). Et de lui trouver quelques excuses : « Ces vingt dernières années, on était toujours bizarrement balayés de toutes les compétitions, on ne se qualifiait même pas. Le travail de Ripoll n’est pas évident, car l’équipe est toujours chamboulée. C’est un homme de qualité, mais l’estime humaine ne suffit pas. Sportivement, c’est du haut niveau. »

À bientôt 80 ans, le patron du football français n’est probablement même pas au courant que l’équipe de France Espoirs était valorisée à hauteur de 516,9 millions d’euros (sans Boubacar Kamara !) par Transfermarkt, contre 167,3 millions d’euros pour son plus sérieux concurrent, l’Espagne. Sans donner davantage de crédibilité au site allemand qu’il n’en mérite, l’écart est immense et montre quand même combien Sylvain Ripoll disposait d’un groupe susceptible de remporter la compétition. Quant au fait que les Bleuets éprouvent des difficultés depuis si longtemps en Espoirs, peut-être faut-il aussi s’interroger sur le choix des techniciens et, comme le soulignait Pablo Longoria, sur les limites de la « formation à la française » ?

Réélu président de la fédération jusqu’en 2024, Noël Le Graët a de toute façon compris qu’il n’a plus de compte à rendre à personne. Ça lui permet de sortir ce type de saucisse sans sourciller, pour défendre un entraîneur qu’il a lui-même choisi.

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