Système, déplacements, possession… Deschamps parle tactique

Une fois n’est pas coutume, Didier Deschamps s’est confié sur ses schémas tactiques préférés. Le sélectionneur des Bleus a expliqué comment il fonctionnait avec ses joueurs.

Deschamps Didier

« Il n’existe pas UN meilleur système. Mais le plus rationnel en matière d’équilibre et d’occupation du terrain, c’est le 4-4-2. Tout dépend du profil de vos Joueurs ; par exemple, si vous avez deux vrais attaquants ou si vous avez un attaquant et un milieu offensif… Il faut associer les qualités pour permettre de répondre au mieux à la problématique quand on a le ballon et quand on ne l’a pas, a expliqué l’ancien coach de l’OM lors d’un long entretien accordé au JDD. Il y a l’option de défendre haut, en bloc médian – plus dangereux – ou bas – pour réduire les espaces. C’est un puzzle à construire. Et c’est fragile comme un château de cartes. Les joueurs offensifs veulent tous le ballon. Mais être capable de faire des déplacements afin de libérer l’espace, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Ça demande des répétitions, indépendamment de l’entraînement. Avec mon staff, on fait en sorte de donner toutes les infos, mais quand le joueur est confronté à une situation en match, on n’est pas là pour l’aiguiller. C’est un choix. »

« C’est de la possession stérile »

DD a également relativisé la notion de domination avec le ballon : « La possession pour la possession ne fait pas gagner au haut niveau. La Coupe du monde en a fourni la preuve, mais ça fait un moment que c’est le cas. Contre la Belgique [1-0, demi-finale du Mondial], on a moins le ballon qu’eux [40 %] mais on frappe plus [19 tirs à 9]. Je ne veux pas que ça soit interprété comme une critique mais, dans la possession belge, il y a eu énormément d’échanges entre leurs trois défenseurs axiaux ; ça ne peut pas nous mettre en danger. C’est de la possession stérile. C’est mieux d’avoir le ballon, d’accord, mais ça ne marche pas toujours. L’exemple, c’était évidemment l’Espagne construite sur le modèle du Barça. Tout le monde peut essayer de copier. Mais la copie, ça reste moins bien que l’original. L’été dernier, les équipes qui ont eu le ballon ont été en difficulté. »

L’OM n’affiche plus que 53,1 % de possession, contre 55,1 % la saison passée. Rudi Garcia a-t-il été influencé par le succès des Bleus ?

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